vendredi 11 juin 2010

Publié le par venisebucarest.over-blog.com

Bonjour à tous, vous allez avoir la suite des péripéties des cyclistes ASPTT en Europe de l’Est. Et quelles  péripéties !

Tout d’abord, je voudrais vous donner quelques infos sur l’organisation de notre périple : tous les matins avant le petit déjeuner, Jean Marie et Serge nous remplissent les 7 jerricanes d’eau contenant chacune 10 litres. Nous tenons à les en remercier infiniment.

Vendredi 11 juin 2010 : Brela – Mostar : 133 km

La journée se présente sous de beaux hospices : soleil, ciel bleu, 26° à 8h du matin, bref, tout ce qu’il faut pour des cyclotouristes. Nous quittons l’hôtel à 8h comme d’habitude. Nous longeons la mer Adriatique jusqu’à Makarska. Nous bifurquons à gauche pour « attaquer » la montée du col. Nous surplombons la côte avec de superbes vues : alliance de la mer à droite et de la montagne à gauche. Cela rappelle à certains le tour de Corse.

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De temps en temps, nous roulons à l’ombre de la montagne et croyez –moi, ce n’est pas pour nous déplaire. Pendant près de 20 km, nous continuons notre route lentement mais surement vers le sommet. Tout en montant, nous nous croyons au fin fond du maquis : paysage sec et pierreux. Tout en haut, nous attend Roland, notre chauffeur et ravitailleur en eau. Ouf ! quelle soif ! nos bidons sont vides, la température grimpe de plus en plus …..et nous apprécions l’eau fraîche des jerricanes. Et nous avons même quelques friandises pour reprendre des forces.

Nous repartons en nous laissant glisser dans la descente que nous apprécions tous. Nous passons à proximité d’un énorme chantier qui semble être la construction d’une autoroute. Le goudron reflète tellement une chaleur que vous avez les pieds en feu. Certains ont trouvé une astuce : des chaussettes trempées dans l’eau avec des sandales spéciales vélo. Je peux vous garantir que c’est très efficace pour avoir de la fraîcheur.

Nous voici à proximité de la frontière Croatie- Bosnie vers 11h. Nous devons emprunter une petite route sur la droite. Un poste frontière avec un douanier Croate et un douanier bosniaque. Ils ne veulent pas nous laisser passer : c’est une frontière locale et nous « pauvres cyclos français » ne pouvons passer. S’engage  une discussion assez animée entre notre organisateur et les douaniers. Patrice appelle alors le consulat afin de trouver une solution (merci les portables, utiles de temps en temps). Quelques instants plus tard……1h environ, nous apprenons que cette frontière nous est interdite. Nous devons continuer quelques km afin de rejoindre la prochaine officielle. Et nous voici repartis…..enfin, nous voici à au poste de douane. Les cyclos passent les uns après les autres en présentant leur passeport. Nous redoutons tous le passage du camion……….tout va bien.

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Fin de notre 1ère mésaventure.

10 km plus loin, nous trouvons un endroit à l’ombre, et pourquoi à l’ombre ? et bien nous avons 41°. Non, vous avez bien lu : 41°. Sous l’arbre salvateur, nous avons quand même 33°. Non loin de là, une maison avec la famille présente nous propose de remplir nos jerricanes et de s’installer dans le jardin ombragé avec sièges….quelques-uns d’entre nous irons afin de ne pas offenser notre hôte. Jean Marie a également joué au foot avec Josip.

Un contraste entre les douaniers peu sympathiques et cette charmante famille.

Le repas, avec son rituel : installation de la table, jerricanes d’eau mises à disposition des cyclos, boîtes de conserves ouvertes, viande locale, des sardines ou maquereaux en conserves sont mis sur la table. Un bref apéro pour certains, un verre de sirop pour d’autres : ne croyez pas que nous sommes alcooliques : après avoir bu 1 ou 2 litres d’eau le matin dans les bidons, vous appréciez une autre boisson. Au dessert, des fruits toujours en boites de conserves : pêches, abricots, poires ou macédoine de fruits. Et au final, un café avec l’eau chauffée dans une casserole sur un camping gaz. Je dois vous dire, que c’est une organisation au TOP.

Une fois tout rangé, nous repartons vers d’autres horizons. Il fait chaud !!!!! très chaud !!!!!  et hop là : une 4ème crevaison : Marie de St Quentin. La 3ème était le jeudi 10 à 2O km du départ : Guy de Lannion

Quelques-uns d’entre nous sont partis faire une « variante »afin d’aller voir la vierge noire : Medjugor. Une apparition qui a eu lieu il y a 25 ans à 6 enfants. Pour l’instant, elle n’est pas reconnue par le Vatican. Un site très visité dans la région.

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Nous continuons vers la ville de Mostar par une route vallonnée et assez circulante. Nous redoublons de vigilance afin de ne pas se faire renverser : les gens locaux ne sont pas habitués à croiser ou à doubler des cyclos. Celui-ci n’est pas un moyen de locomotion très utilisé.

Notre arrivée sur Mostar nous a réservé quelques surprises. Nous atteignons notre hôtel en même temps qu’un bus rempli d’adolescents. Lorsque nous voulons récupérer les clefs de nos chambres : OUPS ! seulement 9 sont disponibles, il nous en faut 14. Ces adolescents présents à l’hôtel depuis 2 jours ont souhaité resté une nuit de plus.

Pour une fois que nous arrivons de bonne heure………….après plusieurs minutes, Patrice prends contact avec l’agence de voyage. La responsable vient à l’hôtel personnellement pour résoudre le problème……nous récupérons nos vélos déjà mis dans un local semi-fermé et nous voici repartis vers 2 hôtels en ville. A 19h, enfin, nous pouvons aller prendre une bonne douche…………quel régal !

A 2Oh, nous nous rejoignons tous dans un restaurant avec la responsable de l’agence afin de prendre un repas local : Pita : fine pâte feuilletée avec fromage ou pomme de terre accompagnée d’une salade de chou émincé (ressemblant aux nems) et 2 quarts de tomates. Boanski sahan :rouleau de chou farci + rouleau de poivron farci + rouleau d’oignon farci accompagné de pomme de terre compilée (purée).

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HURHASICA: gâteau local. Nous nous sommes tous régalés.

Durant le repas, la vie locale nous est expliquée :

  • Pas de sécurité sociale : lors d’hospitalisation, les dessous de table sont courants afin de pouvoir rester et se soigner
  • Certains bosniaques ont besoin d’un visa pour passer les frontières
  • 50% de la population est au chômage
  • Le climat : à Mostar : température hiver : 4°, été 45°. Jamais de neige
  • Pas d’industrie alimentaire : ils mangent des produits locaux.
  • Moyens de locomotion : voiture, un peu de moto, et pas de vélo.
  • Les habitants sont pratiquement tous propriétaires après la guerre.

Après le repas, visite de la vieille ville de Mostar avec son pont légendaire. Très jolie, rénovée entièrement à l’identique après la guerre.

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