lundi 21 juin 2010
c'est l'été, et la fête de la musique.
Lundi 21 juin 2010 : Davinovac – Zajecar : 83 km – 795 m de dénivelé
Après une nuit de pluie, nous voici tous debout mais oh combien pâlichon. La majorité d’entre nous souffre de ce que l’on appelle : la tourista. Cela a été depuis 4h du matin un défilé inédit et sans drapeau sur le trône de chaque salle de bains. Les chasses d’eau ont fonctionnées…..Mais rassurez-vous, tous les cyclos sont partis sur leurs vélos, toujours aussi vaillants et décidés à continuer jusqu’à Bucarest. Rien ne les arrêtent.
Le petit déjeuner est aussi rapide que le souper : un morceau de pain, de la confiture, du beurre , du thé ? au drôle de goût, du café turc comme d’habitude.
Heureusement l’étape est courte…….
La météo : et bien ! un beau soleil avec un ciel nuageux. Température un peu fraîche : 17°.
8h, départ habituel, avec une longue ascension à 6-7% environ. Nous nous réchauffons assez vite. Et les km s’avalent à grande vitesse avec descentes et montées successives. Tout au long du parcours, les cyclos ont géré les opérations « tourista » à leur guise dans les bas-côtés à l’abri ou non des regards et parfois en vis-à-vis.
Jean, qui a mis pied à terre n’ayant pas eu assez d’échauffement, a été pris en stop par un automobiliste serbe qui l’a déposé en haut de la côte.
Les paysages rappelaient à chacun une partie de leur région : le Ventoux, Le Cantal, les Pyrénées…..
Après 40 km, nous nous sommes retrouvés face à une route barrée. Nous décidons de l’emprunter après demande d’informations auprès des gens locaux. Nous avons roulé sur une route partiellement goudronnée, un tunnel désert de voitures (pour une fois), des ouvriers surpris de nous voir là, nous font signe et nous saluent.
Le camion est obligé de prendre la déviation de 15 km supplémentaires avec de forts pourcentages.
Après 10 km de route m…..ique, et l’orage arrivant à grands pas derrière nous, nous décidons de nous arrêter dans le petit village de Zvezdan . Jean Louis et Patrice demandent à la charmante épicière de nous prêter son auvent pour pique niquer. Et nous voilà installer juste à temps avant qu’un bel orage n’éclate. Un pastis est servi à l’épicier qui a fortement apprécier. Pour chauffer le café, nous installons le réchaud dans l’entrée de l’échoppe.
Le coca cola du magasin est dévalisé pour « guérir » la tourista qui concerne maintenant la grande majorité des cyclos. Le chiffre d’affaire de l’épicière a été plus que florissant.
Après le pique nique, plus de pluie : 10 km nous permettent d’arriver à Zajecar. A l’entrée de la ville, nous demandons notre chemin à un policier qui nous escorte tambour battant : sirène et gyrophare jusqu’à notre hôtel.
Arrivée à 14h : du jamais vu, que ces cyclos sont véloces ! Après le rituel habituel : rangement des vélos, déchargements des valises, réception des clefs, douches, lessives, chacun vaque à ses occupations : visite de la ville, sieste……
Et devinez, juste après notre arrivée de l’étape , au plaisir il pleut et……..toute l’après midi……et nous sommes à l’abri. NA !
Le repas toujours aussi rapide nous a été servi à 19H30 avec pour ce soir comme privilège, un dessert : salade de fruits avec chantilly serbe et sirop.
Témoin du jour : Roland (ASPTT Bar Le Duc) : (chauffeur du camion). Il y a une bonne ambiance. Je suis le spécialiste du rangement du camion entre les housses vélo, les boîtes de conserves, les valises, les boissons fruitées et autres, boîtes à pharmacie, trousse à outils et autres géraniums (boutures récupérées). Il est difficile de conduire dans les villes : le non respect du code de la route, la vitesse des automobilistes de chaque pays, les lignes continues ne les empêchent pas de doubler à n’importe quel moment.